Réalisez le tadelakt marocain à la chaux de Marrakech, étapes de revêtement en tadelakt à la traditionnelle



« Il faut de la chaux vive de la région de Marrakech, connue pour sa qualité. C’est une pierre que l’on cuit longtemps au four. Il faut en prévoir une grande quantité car il y aura beaucoup de déchets, cailloux et pierres, terre et sable. On a avant tout besoin d’espace et d’aération. Il faut créer un bac dans le lequel on emplie les blocs de chaux vive, que l’on éteint avec de l’eau. Les blocs se désagrègent alors en libérant un gaz très odorant, c’est pourquoi il faut toujours effectuer cette opération dans un lieu très aéré. Laisser reposer cette masse longtemps, au moins trois se
maines avant de l’utiliser
, car le travail continu longtemps et des bulles d’air disparaissent ainsi.

« Il faut de la chaux vive de la région de Marrakech, connue pour sa qualité. C’est une pierre que l’on cuit longtemps au four. Il faut en prévoir une grande quantité car il y aura beaucoup de déchets, cailloux et pierres, terre et sable. On a avant tout besoin d’espace et d’aération. Il faut créer un bac dans le lequel on emplie les blocs de chaux vive, que l’on éteint avec de l’eau. Les blocs se désagrègent alors en libérant un gaz très odorant, c’est pourquoi il faut toujours effectuer cette opération dans un lieu très aéré. Laisser reposer cette masse longtemps, au moins trois se
maines avant de l’utiliser
, car le travail continu longtemps et des bulles d’air disparaissent ainsi.

Le tort est de vouloir agir trop vitre, on obtient alors, hélas, des imperfections. Tout le succès réside dans ce temps de repose. Il faut ensuite tamiser le tout afin d’obtenir une poudre, que l’on va mélanger à des pigments de couleur. A ce stade, il faut prévoir large. Car on ne pourra obtenir deux fois la même teinte, et les raccords sont impossibles, aussi bien au cours de l’opération que plus tard, c’est cela l’inconvénient du tadelakt. Il faut aussi savoir qu’en séchant, le mélange de chaux, pigments et eau va s’éclaircir ? Souvent énormément, aussi est-il impératif d’avoir une bonne connaissance de la technique pour faire un lien entre le mélange humide et le ton définitif au bout de plusieurs semaines de séchage, afin d’éviter des mauvaises surprises.



Application et lissage

Sur une base d’accroche de sable et de chaux assez grossière pour bien l’accrocher, on dépose à la truelle de la pâte obtenue, sur une couche de quelques millimètres seulement. Il faut toujours prévoir de faire un mur tout entier en une journée, ou une baignoire complète, par exemple, car l’enduit ne supporte aucun raccord, ni lors de la pose, ni plus tard. Ce qui désespère quelques… perfectionnistes.

Puis on taloche avec une taloche en bois laissant sécher avant de s’attaquer à la phase de lissage à la truelle et de polissage à l’aide de galets de rivière. Qu’on utilisera le jour suivant avec du savon noir, ou savon beldi pour polir, par petites surfaces successives afin d’obtenir un plan parfaitement lisse.

Autrefois, on utilisait du blanc d’œuf pour faciliter le passage du galet mais cela ne se fait plus, les temps changent et les moyens aussi.

Chaque jour, on écrasera les petites fissures qui se créent en séchant, jusqu’à l’obtention d’un poli parfait, ce qui demandera de longues journées… Le tadelakt devient alors une manière superbe, douce au toucher, plus chaude que le marbre, plus vivante que le cuir dont il a la souplesse. Au fil des ans, l’aspect évoluera, à force de cire et d’entretien, vers une patine inimitable, incomparable, émouvante.